Quelques jours après le terrible attentat qui a entraîné la mort d’un professeur en France, le mouvement La France Insoumise (LFI) a été accusé, par le ministre français de l’Education nationale, d’avoir contribué par leurs interventions à la mise en place d’un climat de haine dans le pays. Une intervention qui est venu fragiliser ce mouvement qui restait jusque-là le dernier soutien international de Jean Ping.
« Je pense à la complicité intellectuelle du terrorisme. Notre société a été trop perméable (…) à l’islamo-gauchisme et qui fait des ravages à l’université, dans les rangs de La France Insoumise », a dénoncé le ministre français de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur une grande radio hexagonale, Europe 1.
Des propos qui rejoignent d’innombrables voix qui n’hésitent plus à dénoncer les effets pervers sur la société française de ce courant de pensée, très complaisant avec l’islam radical mais qui prêche également la haine à l’égard de la police, à commencer par celle de l’avocat du journal satirique Charlie Hebdo.
« Ce sont les mêmes qui depuis vingt ans utilisent cette arme de destruction massive de notre République que sont les accusations d’islamophobie, la victimation, la culpabilisation permanente », avait dénoncé en début de semaine Me Malka sur une autre grande radio française.
Et de poursuivre : « Ce sont les mêmes qui ont manifesté le 10 novembre dernier à l’appel du Collectif contre l’islamophobie en France, détaille l’avocat de Charlie Hebdo. Ce sont les mêmes qui nous insultent d’islamophobes dès que l’on dénonce le fanatisme religieux. Ce sont les mêmes qui empêchent les gouvernements d’agir depuis vingt ans en les accusant, en les tétanisant », avait-il déclaré, révulsé, avant de lâcher une formule, désormais reprise partout : « On ne peut pas être en même temps Obono et Charlie Hebdo. »
Un réquisitoire en règle de l’entrisme des courants islamistes et indigénistes au sein de La France Insoumise.
Le débat qui a lieu en France aujourd’hui n’est pas sans conséquence au Gabon. Danielle Obono, l’une des figures de La France Insoumise et de l’indigénisme en France, est l’une des égéries de la frange radicale de la diaspora gabonaise en France, mais également la courroie de transmission des préoccupations des opposants gabonais au sein du Parlement français, à commencer par Jean Ping qui régulièrement sollicite ce parti pour en faire son porte-voix dans la dénonciation du pouvoir gabonais.
La complaisance, voire la « complicité intellectuelle » avec le terrorisme de LFI, aujourd’hui dénoncée et exposée au plus haut-niveau par la quasi-totalité de la classe politique française, fait perdre tout crédit à ce qui était probablement le dernier levier d’influence du patron de la CNR à l’international.