Le lundi 08 mars 2021, le Gabon, à l’instar du reste du monde, a célébré la journée internationale des droits de la femme au travers d’une multitude d’activités. L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle. Cette journée a été officialisée par les Nations Unies en 1977.
La Journée Internationale de la Femme est une occasion de faire le bilan sur la situation des femmes. Ainsi la célébration de cette année, met en évidence la capacité des femmes à inspirer la confiance, à guider et à influencer positivement les actions qui entravent l’égalité des sexes, la justice et l’autonomisation socioéconomique dans le contexte pré et post Covid-19.
En effet, en dépit de l’aggravation des risques quotidiens, la vie des femmes et des filles est caractérisée entre autres, par leur vulnérabilité aux violences domestiques, des menaces liées à la réduction des opportunités économiques, des défis constants liés à l’accès aux aliments à forte valeur nutritive et les difficultés d’accès aux ressources productives auxquelles la pandémie les a exposées.
La présente édition nous rappelle inéluctablement les efforts significatifs, déployés par les femmes et les filles pour façonner un futur et une relance post covid-19 plus inclusive, juste et égalitaire. Dans tous les pays du monde, elles mettent à profit leur savoir-faire, leur ingéniosité, leur intelligence – créativité et consacrent leur temps pour relever les défis quotidiens auxquels leurs ménages, leurs familles et leurs communautés sont confrontés.
Le Gabon, aux côtés de l’Éthiopie et du Rwanda, met en valeur son leadership en matière de promotion des droits des femmes et d’égalité femmes-hommes; qu’on retrouve également en matière de défense de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique.
Aussi, le Gabon est-il considéré comme l’un des trois pays en Afrique subsaharienne (ASS) à fournir des efforts considérables dans la promotion et la valorisation du statut de la femme.
Nous pouvons l’illustrer par la présence évolutive des femmes aux instances décisionnelles ces dernières années. Nous rappelons que 1/3 du gouvernement est composé des femmes. Nous notons également la présence des femmes à des fonctions et postes clés de la République qui ont longtemps été occupés par des hommes, à l’instar de la Primature, la Présidence du Sénat, de la présidence de la Cour constitutionnelle…
La volonté du Président de la République, Chef de l’État, étant de retrouver au moins 30% des Femmes aux postes décisionnels ; les plus hautes autorités mettent tout en œuvre pour que l’accès aux fonctions publiques soit désormais paritaires. C’est le cas des récentes nominations des Vénérables Sénateurs par le Président de la République, sur 15 personnes nommées, 7 sont des femmes soit 47%.
Ceci s’explique d’une part, par la volonté de Président de la République qui a fait du droit des femmes, de la lutte contre les discriminations liées au genre et de l’éradication des violences contre les femmes l’une de ses grandes priorités; d’où le décret des années 2015-2025 « la Décennie de la femme ».
D’autre part, par l’activisme de la société civile très mobilisée et soutenu par les actions de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille qui a supervisé l’élaboration d’une Stratégie en matière de de la promotion des droits de la femme et de la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes. C’est cette stratégie, remise fin septembre dernier au Président de la République, qui lui donne aujourd’hui une nouvelle impulsion.