Ping et Barro Chambrier se livrent à une course de vitesse pour sécuriser des fonds auprès des Présidents Sassou Nguesso et Ouattara en vue de préparer la présidentielle de 2023.
La course à la candidature pour l’élection présidentielle de 2023 est bien lancée du côté de l’opposition gabonaise, notamment pour sieurs Jean Ping et Alexandre Barro-Chambrier entendent se présenter.
En tête de lice Jean Ping et Alexandre Barro Chambrier, alliés en 2016, le président de la Coalition pour la Nouvelle République et le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité sont désormais rivaux pour la course de 2023.
Profitant du Sommet de l’Union africaine organisé en décembre dernier à Libreville, Alexandre Barro Chambrier s’était discrètement entretenu avec Denis Sassou Nguesso. Officiellement, s’agissant d’affaires de famille, les deux hommes se sont entretenus sur la possibilité pour le président du RPM de se présenter à l’élection présidentielle de 2023, avec le soutien financier du Président Congolais.
Ne voulant pas être surpris par le temps, le président Jean Ping a dépêché, quelques semaines après, son fils Franck Ping, à Brazzaville puis à Oyo, rencontrer à son tour le président congolais et plaider sa cause en vue d’une candidature à l’élection de 2023.
Dans cette lancée, le clan Ping avait repris contact avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui l’avait soutenu lors de la campagne déchue de 2016. Le patron de la CNR, déjà en difficulté financière, compte essentiellement sur l’appui du chef de l’Etat ivoirien pour le financer à nouveau lors de la présidentielle de 2023.
Mais Alexandre Barro Chambrier ne compte pas lui laisser le champ libre. Considérant que Ping est frappé par la limite d’âge (81 ans en 2023), Alexandre Barro-Chambrier ne compte pas s’arrêter là; il estime qu’il est à même et le plus habilité à mener l’opposition lors du prochain scrutin. Des arguments qui jouent en sa faveur et qu’il a fait transmettre au cours des dernières semaines du côté de la lagune d’Ebrié.
Alexandre Barro Chambrier espère désormais obtenir une audience, de quelques natures ce soit, auprès de ses mécènes. Plusieurs demandes sans retour ont été introduites aux intéressés pendant ces deux mois.
La bataille s’annonce houleuse dans les rangs de l’opposition en vue de la présidentielle de 2023, éloignant toute perspective de candidature unique dès le premier tour. A coup sûr, le scrutin de 2023 ne ressemblera en rien à celui de 2016.