Plusieurs semaines après l’annonce par le Gouvernement, le projet de loi sur la parité homme-femme a été validée par l’Assemblée nationale. Une victoire pour les progressistes qui voient en cette loi, l’évolution de la réglementation dans le sens des droits humains au Gabon.
La société gabonaise se sent déchue par la mort de ses fondamentaux familiaux traditionnels, au nom de l’évolution vers une société plus juste et égalitaire.
Malgré les promesses de droits qu’offrent le nouveau projet de loi basé sur l’égalité homme-femme, soumis aux députés il y a quelques jours et adopté par l’Assemblée nationale le « trop » de largesse dont bénéficieront désormais les femmes divise l’opinion.
Pour les progressistes, il n’en est rien de tel, mais il s’agit plutôt d’une évolution qui imprime une nouvelle façon de considérer les femmes dans la société gabonaise. Une façon plus noble et plus juste qui concrétise la politique de la « Décennie de la femme gabonaise » instituée en 2015 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
L’objectif de cette « Décennie » était de garantir aux femmes un meilleur cadre d’évolution où droits des veuves, aide à l’entreprise, accès aux instances de décisions, protections contre les violences dont elles sont victimes, parité avec les hommes soient garanties. Plusieurs années après, le Gabon semble avoir réussi son pari de consolider les positions humaines basées sur le genre.
Par ce vote de l’Assemblée nationale, ce sont des années de constructions sociales et sociétales qui tombent cependant à l’eau sous le coup de la modernité. Visiblement, il ne pouvait en être autrement car si la République évolue, cette évolution entraîne avec elle, l’évolution également des fondamentaux de la société.
C’est donc une marche vers le progrès que la société gabonaise amorce par le vote de cette loi. Au centre de ce progrès, la femme gabonaise jouissant des droits nouveaux. Mais la prise de position des députés en faveur de cette controversée loi n’est pas sans critiques. En effet, acteurs politiques de l’opposition, observateurs, acteurs religieux, traditionalistes et conservateurs critiquent cette « avancée ». Pour le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits de l’homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas ces critiques « font partie du processus de réflexion commun qui participe à l’avancée de tous pour un mieux vivre ensemble. »