L’opacité dans le traitement des affaires judiciaires au Gabon donne matière à réfléchir. Ce n’est un secret de polichinelle pour personne, et c’est la raison qui nous a poussé à jeter un regard à travers le monde.
La confidentialité semble être le mot d’ordre de toutes les affaires judiciaires au Gabon. Si dans un pays comme les États-Unis, le procureur et/ou les responsables de la police sont très souvent assaillis de question au sortir des audiences, chez nous, c’est motus et bouche cousus. Faut-il rappeler que « la justice est rendue au nom du Peuple»?
Lorsqu’une affaire éclate, pendant plusieurs jours nous sommes inondés d’informations concernant les arrestation, les motifs, les victimes, les suspects, les mobiles et autres… une fois l’affaire entre les mains de la justice, silence totale!! Pourquoi ne pas éclairer l’opinion qui ne demande qu’à savoir un peu plus sur l’évolution des affaires en cours de traitement ? Pour le faire et avoir quelques informations, les journalistes doivent se rendre au palais de justice quand, ils n’en sont pas tout simplement exclus. De plus, le secret de l’instruction n’est nullement synonyme d’absence de communication.
En Angleterre, aux USA, à la CPI en Belgique, en Afrique du Sud, au Rwanda, les affaires sont très médiatisées. D’ailleurs l’on a suivi la diffusion en direct du procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Il serait temps que la justice gabonaise, en tête desquelles Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas, se plie à cet exercice de transparence afin d’informer régulièrement les populations et que la justice gagne en épaisseur.