Invité de l’émission gouvernementale Face à vous, Monsieur Brice Constant Paillat, Ministre des Transports, s’est exprimé sur les domaines d’activités de la SOGATRA et Trans’Urb.
La Société Gabonaise de Transport (SOGATRA), créée par l’État Gabonais avait pour mission de remédier au problème de transport public à Libreville. Cependant, depuis quelques années déjà, les dés semblent avoir été pipés et le destin scellé pour cette entreprise. Avec un parc automobile bien riche, et des centaines de bus et berlines hors service qui ne demandent qu’à être entretenus et révisés, l’État n’a pas trouvé meilleure solution que de créer une société concurrente, Trans’Urb.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets…
Les deux compagnies de l’État desservent sur le même réseau et le même secteur. La Société Gabonaise de Transport (Sogatra) qui ne sait à quel Saint se vouer depuis quelques années a assisté il y a des mois à l’arrivée de Trans’Urb, pour exercer l’activité dont elle avait le monopole.
Si les raisons de la création de Trans’Urb n’ont pas été à l’ordre du jour durant les échanges, il n’en demeure pas moins que la situation à date de la Sogatra ainsi que l’ambition du ministre de tutelle pour sa sortie de crise ont été abordées.
Avec un effectif de 858 agents pour une masse salariale de 386 millions, une dette sociale de 22 milliars assortie à une subvention de l’Etat de 4 milliards pour une capacité de 36 bus en activité, la société peine à remplir ses missions.
Liquidation ou non de la Sogatra, il faudrait dans un premier temps réduire les effectifs. A en croire l’exposé du ministre des Transports, un comité interministériel a été mis sur pied à l’issue duquel une solution alternative sera proposée pour « sauver les meubles ».
Toutefois, des réflexions et discussions sont également menées par les partenaires sociaux du secteur, notamment les 6 syndicats connus. Comme esquisse de solution, Sogatra pourrait uniquement exercer dans le transurbain.
En ce qui concerne la compagnie Trans’Urb, la gratuité du transport des populations qu’elle assure à l’initiative du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba depuis la survenue de la Covid-19, « reste en vigueur », confirme Brice Constant Paillat. Le membre du gouvernement précise que cette action sociale du numéro un gabonais coûte environ 20 milliards à l’Etat.