Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Fuzhou en Chine, a inscrit le Parc National de l’Ivindo sur la sélective liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO ce 28 juillet 2021.
Ce parc national devient le deuxième site du Gabon a bénéficié de ce prestigieux label UNESCO, 14 ans après l’Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda, sis au Parc National de la Lopé.
Cette inscription repose sur les critères scientifiques : soutien aux processus écologiques et biologiques en cours ; et de conservation in situ de la biodiversité des espèces endémiques, menacées et rares.
Le Comite du patrimoine mondial reconnaît ainsi l’exceptionnelle importance naturelle de ce parc national, à conserver et à protéger pour les générations actuelles et futures de l’humanité.
Situé au centre-est du Gabon, le Parc National de l’Ivindo constitue en effet un bloc forestier de très vieilles forêts à Caesalpinioideae, uniques en Afrique centrale. Des chutes, telles que les somptueuses chutes de Kongou, des rapides et des biefs calmes aux eaux noires sont insérés dans cet écrin vert. Cet écosystème renferme également des clairières ou baïs dont l’une des cinq plus grandes de la sous-région, le baï de Langoue où cohabitent régulièrement potamochères, éléphants, sitatungas et gorilles.
Le Parc National de l’Ivindo abrite 126 espèces de mammifères dont sept espèces de primates endémiques de Basse-Guinée. L’avifaune compte 190 des 278 espèces forestières inféodées à la région guinéo-congolaise. L’entomofaune est riche de 528 espèces de papillons diurnes, probablement de 800 à 1000, dont de nombreuses espèces semblent inféodées aux très vieilles forêts à Caesalpinioideae.
Parmi les 97 espèces endémiques de Basse-Guinée, 17 sont endémiques du Gabon. Les eaux noires de l’Ivindo abritent un essaim d’une quinzaine d’espèces de poissons du genre Paramormyrops (famille des Mormyridae), seul essaim d’espèces trouvé dans le monde en rivière et appartenant à cette famille. Sur le plan végétal, 161 espèces végétales à haute valeur pour la conservation, 129 espèces endémiques du Gabon et 35 espèces endémiques de l’Ivindo, sont répertoriées.
Il incombe désormais à l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, en organe de gestion des Parcs Nationaux, d’assurer la préservation et la conservation du Parc National de l’Ivindo afin de maintenir sa valeur universelle exceptionnelle.