Au cours de la conférence de presse qui s’est tenue ce matin, le Porte-parole de la Présidence a dénoncé le harcèlement médiatique dont est victime le Président de la République. Selon lui, l’affaire dite Pandora papers est clairement la preuve que les médias d’Etat de l’occident leur servent de bras armés pour ternir l’image des acteurs politiques africains.
Alors qu’un groupe de journalistes a travaillé sur des millions de documents sur des dossiers d’évasion fiscale qui concernent des milliers de personnalités dont près de 700 occidentaux et de façon très marginale, une quarantaine d’africains, les médias du vieux continent ont choisi de fermer les yeux sur les agissements des européens et de braquer leurs projecteurs sur les dirigeants africains. Interrogé par un confrère, le porte-parole de la Présidence a rappelé que le Chef de l’Etat fait partie des très rares personnes à avoir eu accès à l’intégralité de ce rapport.
Il a profité de l’occasion pour attirer l’attention des Hommes de médias et des populations, dont les conclusions sont basées sur des bribes d’informations, présentées à souhait comme incriminantes pour le Président Ali Bongo Ondimba; puis, un passage du rapport qui spécifie clairement que certaines des personnalités citées dans ce rapport pourraient ne pas être à l’origine de ces transactions.
Toutefois, il ne s’agit en aucun cas d’évasion fiscale, mais d’un procédé visant à bénéficier d’une optimisation fiscale. Ce qui est une procédure légale.
Comme si l’un des confrères souhaitait que ce soit vrai, le porte-parole de la Présidence de la République a répliqué en ces termes : « De quoi parle-t-on aujourd’hui, sérieusement ? On parle d’un rapport que très peu de personnes ont lu. Moi par exemple, je l’ai lu. S’agissant du Gabon, on parle d’actes qui se seraient passés, car on parle au conditionnel. Et si ces actes s’étaient passés, on parle d’actes qui n’auraient rien de répréhensibles, qui se seraient déroulés il y a plus de vingt ans et de sociétés qui aujourd’hui n’existent plus. »
Avant de conclure : « Donc si on récapitule, on a aujourd’hui aucun fait avéré, aucune certitude, et en plus de ça, les faits qui sont allégués n’ont rien de répréhensibles. »
En définitive, le but recherché par ces caisses de résonance occidentale était de détourner l’attention des populations africaines des questions qui les concernent vraiment mais de les pousser à diaboliser leurs dirigeants. D’où l’appel à la vigilance formulé par le chef de la communication présidentielle.