La conférence de presse de ce jeudi 07 octobre 2021 a été une occasion pour le patron de la Communication du Chef de l’Etat, d’interpeller les journalistes sur ce sujet qui fait actuellement polémique aussi bien au Gabon qu’en RCA.
Sur la base des informations rapportées par les enquêteurs Gabonais en collaboration avec les membres de la Minusca, des Nations Unies, le porte-parole de la Présidence de la République a éclairé les journalistes ce qu’il en est réellement.
Contrairement aux affirmations de la Minusca faisant état de 5 victimes, il n’y aurait en réalité qu’une seule personne. Il s’agit d’une jeune dame âgée de 20 ans, qui aurait eu une relation consentie avec un soldat gabonais qui a conduit à la naissance d’un garçon.
Le propos in extenso de Jessye Ella Ekogha sur cette affaire : « Dès la diffusion du communiqué des Nations-Unies du retrait des forces gabonaises de la Minusca, avant même la notification officielle des Nations-Unies, le Chef de l’Etat a donné des consignes claires pour envoyer une mission d’enquêteurs sur place.
Ces missions se sont rendues deux fois à Bangui. Aujourd’hui, on a un pré-rapport, il en ressort une chose. Sur les présupposées allégations d’agressions sexuelles, l’ONU et les équipes sur place n’ont été en mesure de présenter qu’une seule personne. Qui est une personne de 20 ans qui aurait eu des relations sexuelles consenties avec un membre du contingent gabonais.
Et de cette relation consentie est née un jeune enfant. Cette jeune Dame demande aujourd’hui une forme de pension alimentaire pour qu’elle puisse élever cet enfant. Il y a un travail qui est mené actuellement pour savoir la paternité ou non de cet enfant là et les dispositions qui seront prises. Mais ce qui a été dit autour des allégations d’abus sexuels ne sont pas fondées. Sur les 5 allégations sexuelles, aucun témoin à ce jour n’a été présentés à la commission d’enquête qui a été mise en place par le Gabon et qui est composée d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise. Sachant que, bien évidemment, tout ce travail se fait en collaboration non seulement avec l’ONU mais avec les autorités centrafricaines. Et, il y a eu des auditions auprès de certaines ONG, auprès certaines organisations qui travaillent sur place et qui auraient pu relever les cas dont on parle.
Donc, aujourd’hui suite à la pré-enquête, il y a encore une mission qui sur le terrain, on a aucune allégation sexuelle qui est fondée. »
Avant de rajouter : « Je tiens à rappeler, toutefois, que si des faits étaient avérés, il y aurait bien évidemment une saisine de la justice et que les coupables seraient sanctionnés conformément à la loi. »
Jessye Ella Ekogha a clos le sujet rappelant qu’« il ne faut pas non plus, réduire l’engagement du Gabon en RCA, qui est un engagement vieux de plus de 25 ans, à ces éventuelles allégations sexuelles. »
C’est sans doute pour ce dernier aspect et conscient de ce que les accusations de la Minusca étaient totalement infondées, que le président centrafricain Faustin Archange Touadera, qui avait déjà par le passé demandé à Ali Bongo Ondimba le maintien des troupes gabonaises en RCA, séjournera très prochainement dans notre pays en compagnie d’un autre chef d’Etat pour s’entretenir avec le président de la République gabonaise.