Ce jeudi 7 octobre, à l’occasion d’une conférence de presse, le porte-parole de la Présidence de la République est revenu sur la troisième vague, particulièrement virulente, de Covid-19. Considérant le nombre élevé de contaminations et de décès, le pays pourrait se résoudre à rendre la vaccination obligatoire. C’est une éventualité que laisse paraître Jessye Ella Ekogha.
Le porte-parole de la Présidence de la République qui s’est prêté à l’exercice de question-réponse, est intervenu sur l’éventualité de rendre la vaccination obligatoire; après avoir rappelé les chiffres préoccupants des dernières semaines, soit 20 décès entre le 20 septembre et ce jour, pour 4200 cas actifs…
Extrait de réponse.
« Il y a six mois, lorsque le ministre de la Santé a indiqué que la vaccination serait volontaire, la situation était très différente. Aujourd’hui, on constate l’apparition de variants plus dangereux, plus contagieux. Cette situation nous contraint à évoluer (…) L’idéal serait qu’il y ait une prise de conscience de la population. Mais pour préserver la santé de nos concitoyens et l’équilibre de nos finances publiques, l’Etat n’hésitera pas à prendre ses responsabilités », a déclaré Jessye Ella Ekhoga qui laisse ainsi la porte ouverte à la vaccination obligatoire.
Une hypothèse qui apparait d’autant plus pertinente que, comme l’a rappelé le porte-parole du président Ali Bongo Ondimba dans son propos liminaire, 95 % des personnes nouvellement contaminées n’avaient pas été vaccinées et 95 % des personnes récemment décédées ne l’avaient pas été non plus.
Enfin, M. Ella Ekogha a indiqué qu’ « une réflexion est actuellement en cours pour réduire certains budgets et les redéployer sur la vaccination » et que « la gratuité des tests pourrait être remise en cause ». En effet, a-t-il fait observer, « un franc CFA investi dans la vaccination est beaucoup plus efficace, sur le plan sanitaire comme sur le plan économique, que le même franc CFA investi dans les tests PCR ». Une affirmation vérifiée par les chiffres pré-cités.