La Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale a organisé du 12 au 14 octobre 2021, la 4e édition de la Semaine Internationale de l’Investisseur Cemac (SIIC 2021), à Star Land Hôtel de Douala en République du Cameroun. La SIIC est une palette d’activités et d’ateliers d’information, de formation et de promotion, destinée aux investisseurs et au grand public en partenariat avec la Bourse de Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale(BVMAC) et les intermédiaires agréés par la COSUMAF. Organisée en format hybride, la SIIC 2021 s’est tenue en présentiel et en distanciel, avec la participation de 300 personnées connectées à Brazzaville, Paris Chine, Douala Yaoundé, N’Djamena, Libreville…
Le thème retenu pour cette édition est « L’éducation boursière et la protection de l’investisseur à l’ère de la digitalisation des instruments financiers et de la gestion collective ». Cette semaine, encore appelée « World Investor Week », est «l’occasion de valoriser les diverses initiatives et de rappeler quelques réflexes aux investisseurs. L’objectif est de donner au public les clés de compréhension des concepts financiers, mieux l’informer pour mieux le protéger » explique l’Ambassadeur NGOUM YAMASSOUM, Président de la COSUMAF.
La thématique retenue pour cette édition, s’inscrit dans la dynamique d’une plus forte mobilisation de l’épargne domestique en zone CEMAC ainsi que la sensibilisation de l’investisseur averti ou potentiel, à l’aube d’une actualité brûlante marquée par l’irruption de nouveaux instruments financiers sur le marché.
Ces nouveaux instruments financiers, lorsqu’ils sont régulés et encadrés, permettent de recevoir les fonds des investisseurs, dans des véhicules d’investissement encadrés et supervisés par le régulateur, tel est le cas d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et de manière générale, de la gestion collective.
Il faut noter que d’autres instruments financiers, tirant profit de l’appétence du marché pour des placements réglementés, se sont greffés à des nouveaux produits financiers, non régulés comportant des risques élevés contre des promesses de haut rendement. « Ceux-ci sont présentés sous la forme de produits à forte proportion de digitalisation tels que le crowdfunding ou les cryptoactifs, que le régulateur s’attèle à réglementer » indique le Président de la COSUMAF. « Nous pensons que d’ici la fin de l’année nous allons avoir de nouvelles opérations qui vont se faire…Il y a tout un chantier qui a été mis en œuvre concernant la régulation du marché.
Tout d’abord, il y avait deux régulations, au Cameroun et dans la zone CEMAC. Puis, les deux ont été fusionnée pour obtenir une innovante, qui tient compte des nouveaux actifs numériques qui existent déjà dans certains Etats. Ce qui existe ne peut être ignoré, plutôt, il faut en servir pour accompagner le mouvement et éviter que des populations se retrouvent dans des produits toxiques, mal contrôlés, mal régulés.
Le pus important est que les populations trouvent au niveau du marché financier le cadre de protection de leurs activités » a expliqué le Directeur Général de la Bourse de Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale, Jean Claude Ngbwa, qui avait partagé un Panel avec Alain Noel Mekulu Mvondo Akam, Directeur Général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun(CNPS), par ailleurs, Président de l’Association Africaine des Organismes de Prévoyance Sociale.
La COSUMAF, organe communautaire créée dans le cadre de l’Union Monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), est l’autorité de supervision et de contrôle du marché financier de la CEMAC. Ce marché concerne tous les produits, les prestations et services d’investissement en valeurs mobilières offerts ou mis à la disposition des opérateurs économiques et faisant appel public à l’épargne, ainsi que toutes personnes publiques ou privées en charge de la bonne exécution desdites transactions. La COSUMAF veille ainsi à la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières et autres instruments financiers, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement du marché.