Au terme d’une enquête réalisée par l’Autorité nationale de vérification d’audit (ANAVEA), avec l’appui de la coordination générale des affaires présidentielles (CGAP), les résultats révèlent que plusieurs fonctionnaires gabonais faisaient un trafic de postes budgétaires. Ces cadres de l’administration publique demandaient des fortes sommes d’argent en échange des intégrations à la fonction publique.
Il y a quelques années, en 2018, le Gouvernement avait pris l’audacieuse décision d’interrompre, pour une durée de 3 ans, les recrutements afin de maîtriser la masse salariale et voir claire dans les profils des agents publics. Force est de constater que cette mesure avait donné lieu à l’ouverture d’un mafieux réseau de trafiquant au sein même de la haute administration.
En effet, l’Anavéa a révélé que le cerveau de la bande pourrait être Yannick Koubah, agent au service « fin d’activités » à la solde qui, avec ses complices, aurait monté une filière illicite de recrutement au Ministère de la Fonction Publique. Selon les éléments d’enquête, le chef de fil était infirmé sur les agents admis à la retraite ou décédés. Ainsi, leur réseau a été démantelé et leur mode opératoire mis à nu.
Il se servait de ces informations, aidé par ses complices parmi lesquels le directeur régional des douanes de Port-Gentil, Serge Alain Bruce Mikala, le directrice centrale des ressources humaines (DCRH) des hydrocarbures, Raissa Kongo le DCRH du ministère des transports, Christian Nteme Myene et son adjointe Catherine Mombo. Après enquête, ils ont tous été inculpés à l’exception de Serge Bruce Mikala ayant pris la fuite.
Une aventure qui aura permis au gang d’épargner au titre de l’année en cours les bagatelles sommes de 34 millions de Fcfa pour des recrutements à la douane et 18 millions de Fcfa pour des recrutements aux hydrocarbures.