La présence du Gabon sur la liste des pays interdits d’exporter certains fruits vers l’Union européenne (UE) a fait l’objet d’une polémique sur le Web. À cet effet, l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (Agasa), apporte des éclaircissements sur la situation.
Dans un communiqué publié le 24 avril, l’AGASA déclare : « la présence du Gabon sur cette liste restrictive se justifie par le fait que certains organismes nuisibles de quarantaine identifiés par la Commission de l’Union européenne sont également sur notre territoire ».
Mais l’Agence précise que même si ces organismes nuisibles sont sur son territoire, elle n’exporte pas encore de fruits sur le marché européen. Car, le Gabon est un pays qui est encore sur la voie de l’autosuffisance alimentaire en matière vivrière.
En sa qualité d’organisme national de protection des végétaux et membre de la Convention internationale pour la protection des végétaux, elle a pris toutes les dispositions pour sécuriser les frontières du Gabon et celles d’autres pays en termes de biosécurité et de veille phytosanitaire pour lutter contre les organismes nuisibles et/ou de quarantaine.
À cet effet, le Gabon exporte plutôt des produits végétaux et d’origine végétale, autres que les fruits vers les marchés européens, tels que l’huile de palme et le bois.
« Leur entrée dans l’espace européen est conditionnée par la présentation du certificat phytosanitaire délivré par l’Agasa en application des procédures relatives à l’exportation des produits végétaux. Ledit certificat reconnu et accepté par les pays destinataires de ces produits n’a jamais été mis en cause », affirme l’Agence.
La liste des pays interdits d’exporter certains produits agricoles sur son territoire publiée par l’UE, fait mention des mangues, papayes, goyaves, poivrons, aubergines, tomates.
Selon la Commission européenne, il est reproché à ces fruits (Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine, Tchad, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée équatoriale, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie…) d’avoir été exposés à « certaines espèces et certains genres de mouches » désignés comme organismes de quarantaine de l’UE.
L’UE indique que le seul moyen, pour l’heure, de remédier à la situation est d’appliquer une approche systémique ou un traitement post-récolte pour garantir que le produit exporté est exempt des organismes nuisibles.