Dans une correspondance, le Ministre des Sports, Franck Nguema a remis à sa place le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Véron Mossengo-Omba, suite à ses déclarations quant à l’incarcération du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot).
Une lettre peu commode datée du jeudi 28 avril, le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Véron Mossengo-Omba, supputait que « la détention du président de la Fegafoot (dans le cadre du vaste scandale de pédophilie, NDLR), par ailleurs membre du Comité exécutif de la CAF, semblait être liée au scrutin du 16 avril dernier (lors duquel Mounguengui avait été reconduit pour un troisième mandat à la tête de la Fegafoot, NDLR) ».
Le Ministre des Sports, a balayé d’un revers de la main ces allégations.
Dans une réponse rendue publique ce mercredi 3 mai, Franck Nguema assure que l’interpellation de Mounguengui n’a aucun lien avec sa réélection à la tête de la Fegafoot, rappelant que celle-ci s’inscrit dans le cadre de l’enquête sur la pédocriminalité qui secoue le milieu du football gabonais.
Par ailleurs, il rappelle que l’ouverture de cette enquête était bien antérieure à la date du scrutin de la Fegafoot. « M. Mounguengui, qui bénéficie de la présomption d’innocence, fait l’objet d’une procédure judiciaire au motif qu’il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu’auraient vécu pendant des années des centaines de footballeurs mineurs de la part de leurs encadreurs », indique Franck Nguema.
La demande de la CAF de libérer Mounguengui, a simplement été ignorée, avec la force de l’évidence, le Ministre a rappelé que le Gabon étant un Etat de droit, la Justice y est indépendante. De plus, il ne revient pas au gouvernement « d’instruire la Justice de rapidement libérer M. Mounguengui, tel que le suggère la CAF ».