Dans la nuit du lundi 16 au mardi 17, l’ancien Ministre d’État d’Omar Bongo Ondimba, Jean Remy Pendy Bouyiki a rendu l’âme à l’âge de 66 ans des suites d’une courte maladie. Selon des sources familiales, il avait été hospitalisé il y a quelques jours au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL).
Natif du département de la Boumi-Louetsi dans la province de la Ngounié, Jean Remy Pendy Bouyiki, universitaire de profession, était une des figures du pouvoir sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba.
Il a successivement occupé les poste de Conseiller spécial du feu Chef de l’État, Omar Bongo Ondimba, Ministre, puis Ministre d’État pendant près de 14 ans, notamment à la Communication, avant d’être nommé Coordinateur des Affaires Politiques à la Présidence de la République. Une fonction qu’il ne quittera qu’au lendemain de la première élection d’Ali Bongo Ondimba.
On lui doit notamment d’avoir mené à son terme les négociations avec la Chine pour la construction de l’actuelle maison de la Radio qui abrite la radio et la télévision nationales.
A la mort du président Omar Bongo Ondimba en 2009, Jean Remy Pendy Bouyiki avait quitté le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), au sein duquel il avait créé le courant des réformateurs, pour soutenir le Pasteur Georges Bruno Ngoussi lors de la présidentielle anticipée de 2009.
En 2016, Jean Remy Pendy Bouyiki, dont l’influence politique s’était réduite à la portion congrue, avait soutenu bon an mal an l’opposant Jean Ping. Un choix qu’il avait, comme beaucoup, regretté par la suite.
Retranché ces dernières années dans son domaine de Bikélé dans la périphérie de Libreville où il vivait très modestement, celui qui a fondé le groupe culturel Moutsokini avait fait une dernière sortie médiatique fin 2021.
Dans un live sur le site d’information en ligne Gabon Média Time, Jean Remy Pendy Bouyiki avait annoncé clairement son soutien à l’actuel Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, après que celui-ci a décidé à rassembler tous les fils spirituels d’Omar Bongo Ondimba. Un geste qui restera son testament politique.