Ce vendredi 20 mai, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda s’est rendue au Kenya pour participer avec sa délégation, composée entre autres du ministre de l’Environnement Lee White, au 9ème sommet Africités sur le thème « le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 des Nations unie et l’agenda 2063 de l’Union africaine ».
Depuis le mardi 17 mai à Kisumu, au Kenya, des ministres, des maires, des acteurs économiques et des organismes de développement se retrouvent pour le sommet Africités. Les échanges tournent autour d’un même thème : le rôle des villes intermédiaires dans le développement durable de l’Afrique.
Les villes intermédiaires, abritant de cent mille a un million d’habitants, hébergent environ 15 % de la population d’Afrique. Pourtant, un rapport coproduit par la BAD et Cities Alliance souligne qu’elles sont souvent négligées par les plans de développement urbain. Ce manque de planification se traduit par une multiplication des habitats informels et un service public défaillant, en termes d’accès à l’eau, d’assainissement mais également de santé et d’éducation.
Malgré ce constat, les villes moyennes restent des terres d’accueil. Synonymes d’opportunités économiques pour beaucoup, elles attirent un grand nombre de migrants et participent à faire vivre près de 80 % de la population qui n’habite pas dans des métropoles.
L’économie de ces villes intermédiaires reste cependant très informelle. Les gouvernements en tirent peu de revenus. Les autorités ont également du mal à attirer les investissements. Ce manque de moyens financiers et de formation ralentit leur développement.
L’enjeu est pourtant crucial alors que leur croissance s’accélère. D’ici à 2030, l’Afrique verra 250 millions de nouveaux urbains. D’où l’urgence, conclut le rapport, de renforcer les capacités des collectivités territoriales. Pour leur permettre d’être plus intégrées dans les plans de développement et de mieux saisir les opportunités économiques.
Tous ces enjeux sont au centre des discussions en ce moment à Kisumu et jusqu’au samedi 21 mai. Beaucoup de maires de villes moyennes sont venus justement pour rencontrer des partenaires de développement, dans l’espoir d’attirer de nouveaux financements.