À travers une publication sur son compte twitter officiel ce jeudi 16, le Ministre des Mines, Elvis Ossindji annonçait que la transformation locale de minerais est un des objectifs fixés par l’Administration Publique et les miniers.
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« A l’instar du #secteur_bois, la création de #valeur_ajoutée par la transformation locale de minerais est un objectif sur lequel l’Administration et les Miniers travaillent conjointement. L’interdiction d’exportation de minerais bruts n’est pas à l’ordre du jour ».
En effet, il y a quelques semaines, les autorités gabonaises ont fait part de leur volonté d’interdire l’exportation des minerais bruts.
L’on en vient à se demander si ce tweet n’interviendrait pas pour calmer les ardeurs de certains.
Toutefois, ce qu’il faut comprendre et retenir de ce tweet est que, si Libreville entend, dans le cadre de la réalisation du piliers Gabon industriel, imposer au moins une première transformation de toutes ses matières premières sur son territoire, dont les matières minières, il s’agit d’un objectif de moyen terme. C’est bien ce qu’il faut comprendre du tweet, élusif, du ministre. A court terme, aucune échéance officielle n’ayant été fixée, les choses devraient rester en l’état.
Malgré le lobbying de certains groupes miniers, on ne peut sur ce dossier que soutenir la volonté des autorités gabonaises en la matière.
L’enjeu économique derrière cette opération n’est pas négligeable : ce sera plus d’industrialisation, plus de création de valeur ajoutée et plus d’emplois pour le pays. D’autre part, les obstacles techniques sont quasi-inexistant : « Si certains freinent, c’est pour des raisons financières », explique un expert du secteur, basé dans la sous-région.
Si nous remontons a quelques années plus tôt, en 2010-2011, le Gabon avait réussi, contre toute attente, à imposer une première, puis une seconde et aujourd’hui une troisième réforme relative à la transformation du bois avant leur exportation.
Le bois est devenu en l’espace d’une décennie le second secteur de l’économie gabonaise, après le pétrole, et l’un des principaux pourvoyeur d’emplois.
En 2022, le Gabon table sur une production de 9,5 millions de tonnes de manganèse. Un niveau qui lui permet de disputer à l’Afrique du Sud le premier rang mondial en la matière.