Dans un article publié sur le site d’information en ligne Forbes, il est estimé qu’une vente réussie des crédits carbones du Gabon pourrait contribuer à changer le monde et créer plus d’emplois.
En effet, le Gabon prévoit de vendre ses crédits carbone afin de mieux protéger ses Forêts. Forbes estime qu’une vente réussie redonnerait confiance aux nations de la forêt tropicale et aux défenseurs du climat.
Actuellement en discussion avec une compagnie pétrolière pour la vente de ses crédits carbone, il semblerait que Jeff Bezos, fondateur d’Amazon et Président du Bezos Funds, qui a séjourné quelques jours en juin dernier à Libreville; soit intéressé par les crédits carbone du Gabon.
À cet effet, il a décidé d’octroyer 35 millions $ au Gabon afin de soutenir la conservation de la nature.
En octobre 2021, la Gabon a effectué une émissions de crédits carbone estimé à plus de 2 milliards $; qui représente la plus importante émission jamais réalisée.
Selon Forbes, cette vente représente un événement mondial majeur. En effet, si les entreprises et les pays les achètent à un prix élevé, cela permettrait de protéger les arbres, de lutter contre le changement climatique et de créer des emplois. De plus, le Gabon pourrait devenir une lueur d’espoir pour d’autres pays abritant des forêts tropicales.
Conformément à l’accord de Paris sur le climat les populations, aussi bien les États que les entreprises, se sont engagés à atteindre la neutralité.
De ce fait, ils achètent des crédits carbone. « Si les crédits sont achetés directement à la source, le pays reçoit tout l’argent, et toute la forêt tropicale est protégée », indique Forbes.
Le magazine estime que l’afflux d’un milliard de dollars ou plus au Gabon servirait de catalyseur économique. Il permettra non seulement d’ajouter de la valeur aux forêts, mais créera aussi des revenus indispensables pour les infrastructures. Il générerait également de nouveaux emplois liés à la gestion forestière.
Dans le cadre de REDD+, un mécanisme financier visant à récompenser les pays engagés dans la préservation des forêts, le Gabon a absorbé 1 milliard de tonnes de CO2 entre 2010 et 2018.
Le pays est autorisé à vendre des crédits d’une valeur de 90 millions de tonnes. Si le pays vendait ses crédits à 25 dollars la tonne, il en retirerait 2,25 milliards de dollars, indique le magazine américain. Or, l’Europe vend des crédits carbone à 100 dollars la tonne. En Afrique, ils devraient commencer à 25 dollars la tonne et atteindre 35 dollars la tonne. Selon certains économistes, le coût social du carbone est de 50 dollars. « Si les crédits carbone génèrent au moins un milliard de dollars, nous pourrons construire des routes, des chemins de fer et une économie forestière durable », a déclaré le ministre de l’Environnement Lee White.
Pour protéger ses forêts et créer des emplois, le Gabon interdit la vente de bois non fini aux étrangers. Le pays a construit une industrie du meuble haut de gamme et peut obtenir un prix élevé pour le produit fini. De plus, la population d’éléphants du Gabon est passée de 60 000 à 95 000 depuis 2000. Pour Forbes, si le modèle commercial holistique du Gabon fonctionne, il deviendrait un modèle pour les nations de la forêt tropicale, leur permettant de diversifier leur économie et de protéger le climat. « Le Gabon est positif en termes de carbone parce que nous avons créé une économie forestière qui augmente la valeur de nos forêts », déclaré Lee White.