La responsabilité de Brice Laccruche Alihanga, dédouanée par les autres, a été engagée lors du procès de l’ancien Directeur Général de la CNAMGS qui s’est achevé ce vendredi 5 août, et a mis à nu le systèmes de défense de Patrichi, Ike Ngouoni et leurs avocats.
En effet, lors des procès qui ont ouvert cette session criminelle, Patrichi et Ike Ngouoni ont délibérément choisi d’admettre l’implicatikn de l’ancien Directeur de Cabinet du Président de la République.
L’on en vient à se demander ce qui a motivé ce choix.
Si Christian Patrichi Tanasa Mbadinga a quelque peu évoqué, indirectement, « BLA »; Ike Ngouoni, lui, est resté muet comme une tombe.
Tandis que, selon les enquêteurs, l’ancien Directeur de Cabinet, étant son supérieur hiérarchique, est comptable de la totalité des autres accusés dans le cadre de cette opération et en serait « tête de réseau ».
Cependant, évoquer ou faire mention de son nom est passible de lourdes conséquences; Renaud Allogho Akoué l’a appris à ses dépens.
Le jeudi 4 août, alors que s’ouvrait la deuxième journée de son procès, un de ses avocats s’est brillamment fait remarqué par son absence, et un second en quittant la salle d’audience en plein procès après que l’accusé ait cité Gregory Laccruche.
Selon certains médias, ses réactions sont dues aux déclarations la veille de l’ancien DG de la CNAMGS relatives à Brice Laccruche Alihanga; et du fait qu’il ait cité Gregory Laccruche, frère cadet de Brice.
Mais l’ex-patron de la CNAMGS n’a pas fléchi; comme lors de l’instruction, durant son procès, allant à l’encontre des consignes de ses défenseurs, il a déclaré qu’il prenait ses ordres auprès du Directeur de Cabinet déchu pour ce qui concerne la gestion de la CNAMGS et de Tony Ondo Mba, le bras droit de « BLA », pour ce qui relevait de l’AJEV.
Au final, au détriment de ses pairs, cette attitude droite et constante a été en sa faveur. Renaud Allogho Akoué qui a été condamné deux jours plus tard, vendredi 5 août, à 7 ans de prison ferme et qui en a déjà effectué pratiquement trois sous le régime de la détention préventive pourrait bientôt recouvrer la liberté par une remise de peine.
Une « leçon » que les autres accusés, pour certains déjà condamnés, dans le cadre de l’Opération Scorpion, feraient bien de méditer. Ils sont en tout cas en droit de se demander si leurs avocats les conseillent au mieux de leurs intérêts. A en observer certains, on est davantage enclin à penser que leurs opinions politiques et une certaine tendance à l’auto-promotion, sans parler de l’aspect financier, l’emportent sur toutes autres considérations.