Le mercredi 10 août, l’Organisation Patronale des Médias (OPAM) s’est réunie en « conclave extraordinaire » .
L’objectif de cette réunion était « d’aborder les difficultés rencontrées par les professionnels du secteur ces dernières années ». Cependant, les questions abordées tournait autour du porte-parole et directeur de la communication présidentielle, Jessye Ella Ekogha.
La grand-messe de la presse d’opposition s’est tenue hier à Libreville. Autour de la table, une douzaine de personnes dont le président de l’OPAM,
Présidée par Telesphore Ngomo, qui est par ailleurs Président de l’OPAM, une douzaine de personnes, dont les représentants des Echos du Nord, de la Nation, du Patriote, de Kongossa News, de Gabon Review et de Mediaposte Gabon, des entités proches de l’opposition, se sont donc réunis.
« Après quelques dizaines de minutes, on en est venu à aborder le ‘cas’ de Jessye Ella Ekogha », indique un des participants à ce « conclave ».
Selon celui-ci, « les représentants des médias présents lui reproche(raie)nt beaucoup de choses« , sans pour autant vouloir révéler lesquelles.
Il y a quelques jours, le site d’information Gabon Media Time indiquait dans un article que le conclave de l’OPAM serait l’occasion « surtout de discuter de la récente cabale médiatique lancée contre plusieurs patrons de presse à la suite de l’ouverture des procès des BLA-Boys ».
Les médias affiliés à l’OPAM reprocheraient-ils à Jessye Ella Ekogha d’en être à l’origine ? Quoi qu’il en soit, « il a(urait) été décidé »,
Selon ce participant, les médias affiliés à l’OPAM reprocheraient à Jessye d’être à l’origine de la cabale médiatique contre les BLA-Boys. Ainsi, ils ont décidé de « multiplier dans les prochains jours les articles à charge » contre le porte-parole de la Présidence.
A l’en croire, « une première salve d’articles » devrait « être tirée par [un titre de presse écrite] connu pour ses pamphlets », aussitôt « relayée, après avoir été réécrits dans un style plus journalistique, par [un site d’information en ligne] » .
Selon notre source, l’objectif étant d’« obtenir (la) démission (de Jessye Ella Ekogha) ». « Et si ça ne suffit pas, dans un second temps, il est question de concentrer le tir sur la première dame (Sylvia Bongo Ondimba) et sur le fils aîné du couple présidentiel, Noureddin Bongo Valentin) », ajoute celle-ci. « Pour faire pression », justifie-t-elle.
S’agit-il de véritables informations ou d’une tentative d’intoxication ? Difficile à dire à ce stade car c’est cette source qui a pris l’initiative de nous « alerter ».
Une chose est sûre en tout cas. Lors de son arrivée à la tête de la communication présidentielle fin 2019, Jessye Ella Ekogha a mis un terme aux pratiques de financement, direct ou indirect, en cours à l’époque et dont les médias dits « indépendants » ont bénéficié.
Une décision qui, à ce jour, n’a pas été digérée par tous au sein de la profession et qui vaut au porte-parole de la Présidence des rancœurs tenaces.
A en croire le manifeste de l’OPAM, « la vocation des médias est d’informer et d’éduquer ». Faudra-t-il bientôt y ajouter le « règlement de comptes » ? Réponse sous peu.