La Haute Autorité de la Communication (HAC) a prononcé une interdiction de parution pour un mois de l’hebdomadaire de l’opposition La Cigale Enchantée pour « incitation à la haine, à la xénophobie, au racisme, au tribalisme et atteinte à la cohésion sociale ».
En effet, ce jeudi 11 août, suite à la parution de la « une » de cette hebdomadaire intitulée de façon grotesque : « La République s’aplatit aux pieds des Arabo-Berbères », et illustrée avec une photo de la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils aîné, Noureddin Bongo Valentin, métis et musulman, le Conseil de la HAC sest réunie en vue de traiter cette question qui porte atteinte aux valeurs de notre pays.
Poussant le vice, le contenu du journal est une série d’allégations sur de supposés « malversations financières » et autres allégations, assénées sans aucune preuve.
Présidée par Germain Ngoyo Moussavou, le Conseil de la HAC a condamné la Cigale Enchantée pour « incitation à la haine, à la xénophobie, au racisme, au tribalisme et porte atteinte à la cohésion sociale, à l’ordre public, à la stabilité des institutions et au vivre ensemble ».
La sanction prononcée est une « interdiction de parution d’une durée d’un mois du journal La Cigale enchantée » et le « retrait immédiat des kiosques du n°0079 dudit journal ».
Conforme aux dispositions cumulées des articles 52 et 55 du Code de la Communication, compte tenu de la gravité des écrits incriminés, cette décision est aussi légère que de priver un enfant d’un petit « bonbon ».
Ce faisant, on prend le risque de banaliser dans l’espace public le racisme et la xénophobie, le pire des poisons, qui n’ont rien à faire au Gabon.
Dans l’espoir qu’au sein de la profession, il y ait, cette fois-ci au moins, unanimité pour condamner de tels écrits.
Les médias de l’opposition en particulier s’honoreraient à ne pas justifier l’injustifiable sous prétexte que ces écrits, répétons-le nauséeux, sont le fait de l’un des leurs.