Interpellé à la frontière du Congo-Brazzaville, d’où il venait, et le Gabon, où il entrait, avec trois grosses valises contenant au total 1 milliard 190 millions FCFA en cash, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Président du Parti Les Démocrates, est toujours gardé à vue à Franceville.
L’Agence Gabonaise de Presse, qui elle aussi s’est laissé induire en erreur à l’instar de nombreux médias, indique que « Contrairement aux informations émanant d’une source familiale indiquant sa relaxe après sa garde à vue à la suite de son interpellation ce samedi 17 septembre 2022, avec des valises remplies de billets de banque, dont la valeur avoisinerait 1 milliard 180 millions de F CFA, le Président du parti politique Les Démocrates, Guy-Nzouba Ndama est toujours en garde à vue ».
Dans leur communiqué, l’AGP indique « La rédaction de l’AGP s’excuse car en vérifiant, elle s’est rendue compte que la source familiale n’était pas de bonne foi ».
L’AGP avait diffusé, une heure plus tôt, une dépêche indiquant que la garde à vue de l’ancien président de l’Assemblée nationale avait été levée et que celui-ci était désormais libre de ses mouvements. Cette fausse « information » a été aussitôt reprise en boucle par les médias proches de l’opposition, mais aussi par RFI.
Cependant, après vérification : c’était complètement faux. M. Nzouba-Ndama est toujours à cette heure en garde à vue.
Le montant saisi en liquide dans ses bagages alors qu’il rentrait au Gabon après avoir passé quelques heures au Congo-Brazzaville est de 1,19 milliards de FCFA est non « 500 millions » comme a tenté de le faire croire cette même source familiale pour minimiser la responsabilité du président des Démocrates.
Dans cette affaire, Guy Nzouba-Ndama a bien enfreint la loi gabonaise. Il est sous le coup des articles 469 du Code général des douanes et de l’article 470 du Code pénal. Il risque jusqu’à un an de prison.
Le Procureur de la République de Franceville devrait dans les prochaines heures faire une communication officielle, ce qui permettra de faire taire les rumeurs.