Dans les prochaines semaines, le Gabon émettra un nouvel emprunt obligataire d’une maturité de six ans (2022-2028), au taux de 6,25 %. A l’instar des précédents, il devrait être sursouscrit par Appel Public à l’Épargne, témoignant de l’intérêt des investisseurs pour le « risque Gabon ».
Le bulletin d’informations indique que 60 % du montant levé seront consacrés au financement des projets prioritaires, structurants en termes de développement (infrastructures, éducation, santé), mais aussi au remboursement de la dette extérieure.
En effet, le Gabon ambitionne de ramener son endettement public dans un horizon de 12 à 24 mois aux alentours des 55 % du PIB.
Ainsi, les 40 % restants serviront à l’apurement de la dette intérieure (via un système de rachat de dettes par les banques). Les dettes concernées sont celles qui ont été validées par la task force sur la dette intérieure.
Une source proche du dossier indique que cette répartition est toutefois susceptible d’évoluer « dans une mesure de 10 à 15 %».
Cette émission devrait être, à l’instar des précédentes, sursouscrites, selon les spécialistes du marché obligataire : « Il y a un appétit pour le risque Gabon car, d’une part, c’est l’une des économies les plus stables de la sous-région et, d’autre part, le gouvernement a mis en place des réformes importantes pour assainir les comptes publics. Le risque de défaut est donc marginal, pour ne pas dire inexistant».
Selon le FMI, le Gabon est en Afrique centrale le pays dont l’économie est la plus « prometteuse ».