Incarcéré à la prison du Château pour escroquerie au détriment de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), le Tribunal correctionnel de Port-Gentil a rendu son verdict concernant « l’affaire Me Irénée Mezui Mba » le 30 septembre dernier.
En effet, aux côté de ses coaccusés, Me Irénée Mezui Mba a été reconnu coupable du délit d’escroquerie, et écope de 24 mois d’emprisonnement dont 12 assortis de sursis. Ils devront en outre s’acquitter de la somme de 800 millions de FCFA au titre des dommages-intérêts.
Ainsi, ce sera au mois de mars 2023, que l’on pourrait envisager une possible remise en liberté pour Me Mezui Mba, qui est placé en détention préventive depuis le 9 mars dernier.
Pour l’heure, tout le monde ignore si l’avocat, et ses co-condamnés, interjetteront ou non appel.
Suite à cette décision, Me Mezui Mba risque l’exclusion définitive du Barreau du Gabon. L’article 40 de la loi portant sur l’exercice de la profession d’avocat au Gabon commande au Conseil de l’Ordre en pareille circonstance de radier « de plein droit », autrement dit automatiquement, du Barreau l’un des leurs qui a été condamné sans passer devant le conseil de discipline.
Me Irénée Mezui Mba a été écroué le 9 mars dernier par le tribunal de Port-Gentil (Ogooué-Maritime) pour escroquerie présumée d’une somme de 700 millions de francs au détriment de la Société gabonaise de raffinage. Une décision qui avait provoqué le mécontentement de l’Ordre des avocats, qui a alors décidé de boycotter les sessions de la Cour criminelle. Un réflexe corporatiste à l’époque mal perçu par l’opinion publique gabonaise. Au même titre que n’importe quel citoyen, un avocat n’est pas au-dessus des lois.