Depuis bon nombre de jours, cette rumeur relayée ci et là sur de nombreuses plates formes au Gabon. Après investigation, notre rédaction démêle le vrai du faux.
A la question : la Primature a-t-elle dépensé 400 millions de FCFA pour un ascenseur privé ?
La réponse est non. Cette somme correspond en réalité au budget total d’équipement de l’immeuble du 2 décembre abritant la Primature.
En vérifiant, on s’aperçoit rapidement que l’essentiel des dépenses exposées au global par la Primature a pour but, l’amélioration des conditions ou de l’environnement de travail des personnels.
C’est le cas par exemple de la construction d’une infirmerie, fonctionnelle depuis quelque temps. Un équipement indispensable pour permettre aux personnels de la Primature de recevoir les premiers soins en cas d’ennui de santé.
A cet effet, son entourage déclare : « Le premier ministre tient à améliorer la condition des personnes qui travaillent avec elle (…) Il ne s’agit donc pas de dépenses exposées à des fins personnelles comme le soutiennent certains à des fins malveillantes. C’est tout le contraire ».
Et d’ajouter : « Le renouvellement des véhicules administratifs (pour plus d’1,2 milliards de FCFA), dont le parc était particulièrement vétuste, répond à cette même logique. »
En outre, contrairement à ce que laisse entendre la rumeur, il ne s’agit pas d’en construire un nouveau mais d’en réparer un existant.
Dès l’origine, la bâtisse abritant la Primature, inauguré en 1987, comportait deux ascenseurs : l’un utilisé par les personnels, l’autre par les prédécesseurs de Rose Christiane Ossouka Raponda et leurs hôtes (dont ceux à mobilité réduite). Tombé en panne en 2014, ce second ascenseur n’avait depuis jamais été réparé.
Dans ce sens, un collaborateur du premier ministre indique : « Il apparait logique d’y remédier. C’eut été une erreur de ne pas le faire ».
Devant, celui-ci pose la question : « Si le premier ministre reçoit une personne handicapée, on lui demande de rester au rez-de chaussée ? »
Ainsi, en l’espèce nous sommes loin d’une « dépense somptuaire » pour « convenance personnelle » témoignant d’un « goût manifeste pour le luxe ».
Pour faire vaciller Rose Christiane Ossouka Raponda, il faut plus que cette rumeur négative. Ainsi, les détracteurs voulant à tout prix sa peau, feraient mieux de regarder dans leur dos, si elle y est !