C’est à l’issue d’une réunion tenue par la direction de l’établissement, qu’il ressort que le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) mise sur l’ouverture de nouveaux services pour subventionner ses caisses.
Pour se faire, la direction de ce grand établissement envisage :
- réhabilitation de certains bâtiments (traumatologie, maternité, hôtel des gardes et bientôt infectiologie et pédiatrie) ;
- innovations thérapeutiques intervenues notamment en neurologie (traitement des AVC ischémiques par thrombolyse), en cardiologie (pose des pacemakers) et en gastro-entérologie (traitement des hépatites B) ;
- ouverture attendue de nouveaux services (néphrologie, pneumologie et hématologie clinique) ;
- renforcement des capacités des systèmes d’éclairage et de distribution d’eau potable, etc.
De source sûre, on apprend que le personnel du CHUL est en colère à cause de nombreux mois d’impayés de différentes primes, et aussi la dégradation des rapports de confiance entre le CHUL et la quasi-totalité de ses partenaires et fournisseurs.
Cette situation est la conséquence des résultats financiers à la traîne, dus à des difficultés de trésorerie récurrentes, relatives à la modicité des subventions de l’État effectivement encaissées à ce jour et au reversement par à-coups des ristournes par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs).
Rappelons que le 1er juin 2021, les sages-femmes du CHUL ont fermé la salle d’accouchement pour réclamer 15 mois d’impayés de leur quote-part (sortes de primes : NDLR) et l’amélioration de leurs conditions de travail. Pour se faire entendre par la tutelle, elles ont procédé à un sit-in dans la cour de l’hôpital.
Le directeur général du CHUL, Marie Thérèse Vane Ndong Obiang, les a reçu le 15 février dernier pour ouvrir le dialogue. Mais depuis lors, la situation n’a pas beaucoup évolué.