C’est par le biais d’une interview relayée par RFI, que président-directeur général du groupe BGFIBank, explique que l’Etat préfère se tourner vers les banques des autres continents au détriment de celles de l’Afrique.
Dans cette entrevue, Henri-Claude Oyima déclare : « Quels sont les premiers acteurs de l’économie, ce sont les États. Est-ce que les États domicilient leurs recettes dans les banques africaines ? Non. Il faut que les États fassent confiance aux banques africaines. Comment les autres sont devenues fortes ? Elles sont devenues fortes parce que l’acteur principal qui est l’État domicilie leurs recettes dans ces banques-là. Et vous allez voir que les banques africaines seront plus fortes et accompagneront les projets. Quand nos États ont des projets d’investissements, ils se tournent régulièrement vers l’extérieur et pas vers les banques africaines. Et les banques africaines aujourd’hui ont le savoir-faire et la capacité de les accompagner ».
Et d’ajouter : « Lorsqu’on parle de banque frileuse, il ne s’agit pas des banques africaines. Car, celles du continent connaissent le marché africain et les acteurs africains. À l’en croire, les banques qui sont frileuses sont les banques non africaines ».
En préconisant à l’État de travailler avec les banques africaines, celui-ci indique : « Donnons aux banques africaines les moyens. Donc notre problème aujourd’hui c’est la peur. Il ne faut pas que les gouvernants aient peur des hommes d’affaires ».
A l’image des pays occidentaux qui mobilisent l’accompagnement politique et diplomatique pour aider les banques étrangères à s’installer en Afrique, HCO invite l’État à faire pareil.