Six mois après sa détention préventive pour complicité passive dans le scandale d’abus sexuels sur mineurs dans le football national, Pierre Alain Mounguengui a présidé samedi dernier l’assemblée générale ordinaire de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT).
Aperçu au Qatar à l’occasion de l’ouverture de la coupe du monde, l’actuel président de la FEGAFOOT avait fait l’objet d’un article à charge de la part de Jeune Afrique, le qualifiant d' »enconbrant ».
Comble du ridicule, cet article est passé en sourdine au sein de l’opinion gabonaise.
Accusé d’avoir dissimulé des abus sexuels sur mineurs aux autorités compétentes, celui-ci est qualifié de criminel par un certaine presse sur l’étendue du territoire national.
Bafouant la présomption d’innocence, et les statuts qui régissent la FEGAFOOT, certains ont même réclamé sa tête pendant sa détention préventive.
Un acharnement qu’on voit rarement dans le cadre de nombreux scandales plus évidents qui émaillent régulièrement l’actualité socio-politique Gabonaise.
PAM a certes manqué à certaines obligations morales, et cela reste encore à prouver, mais mérite-t-il cette haine viscérale ?
Rappelons que dans cette affaire d’abus sexuels, de nombreux dirigeants sportifs sont toujours derrière les barreaux.
L’enquête en cours se serait buté à l’absence de témoignages des victimes présumées, comme l’indique certaines sources.