Ce vendredi 16 décembre 2022, Reporters sans frontières (RSF) a publié son classement mondial pour la liberté de la presse. Dans celui-ci, le Gabon engrange douze places et se positionne 105e sur 180 pays évalués.
En 2022 au Gabon, aucun journaliste ou collaborateur de média ne s’est retrouvé en prison et aucun n’a été tué, comme l’indique RSF.
Pour le Gabon, c’est une énorme performance , surtout lorsqu’on sait que RSF est une association militante, et est réputé pour être très austère envers les autorités du pays.
A cet effet, un journaliste expérimenté de L’Union, indique : « RSF est une organisation qui tend à confondre liberté de la presse et licence, autrement dit le droit de tout dire, y compris des choses fausses. Si un journaliste insulte le président ou diffuse une fausse nouvelle, RSF considère qu’il s’agit d’une opinion et qu’il en a donc le droit de le faire ».
Et de poursuivre : « En 2020, des médias avaient été suspendus pour avoir annoncé la mort du président Ali Bongo Ondimba. RSF avait considéré qu’il s’agissait de mesures arbitraires, ce qui revient de fait à justifier la diffusion de fausse nouvelle ».
Si RSF tolère les fake news, c’est peut-être parce qu’il lui arrive lui-même d’en diffuser. En décembre 2021, sur son compte Twitter, l’association avait indiqué que « les journalistes critiquant la Cour constitutionnelle pourront faire l’objet de poursuites judiciaires et de peines de prison ». Ce qui est totalement faux…