A l’issue du retard occasionné dû aux tensions internes au sein de l’opposition, les travaux de la concertation bipartisane en vue d’ « élections aux lendemains apaisés » avancent désormais bon train. Ceux qui ont fait le choix de ne pas y participer le regrettent.
Les partis regroupés au sein d’Alternance 2023 (UN, Réagir…), ainsi que du PSD et du RPM, le regrettent désormais. Les premiers ont sollicité une rencontre avec le premier ministre lundi afin de tenter de « raccrocher les wagons » pour reprendre les termes d’un conseiller à la Primature.
Pour ce délégué de la majorité qui prend part aux travaux, il est trop tard : « Le train de la concertation est parti. Il est trop tard pour ceux qui ont fait le choix de rester sur le quai de monter à bord ».
L’ancien vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga-Moussavou, quant à lui, a bien tenté de remonter à bord. Las, son camp politique n’ayant pas accédé à ses demandes (il escomptait un statut spécial compte tenu de ses précédentes fonctions ou, à tout le moins, le poste de co-président pour l’opposition), il a fini par quitter la concertation par la petite porte.
Ces opposants qui ont commis l’erreur de vouloir pratiquer la politique de la chaise vide pensaient que cette tactique ferait dérailler la concertation que, contrairement à leurs attentes, les travaux se déroulent à bon rythme et dans un climat constructif.
Dans ce sens, le premier ministre a déclaré : « C’est une discussion qui aborde les sujets difficiles mais l’état d’esprit est serein parce que nous nous respectons ».
Partant, un professeur en science politique de l’UOB observe : « Tactiquement, les partis d’opposition qui ont fait le choix de boycotter ont commis une grave erreur ».
Et d’argumenter : « Les travaux avancent désormais sans eux. Et le procès en illégitimité passe d’autant moins auprès de l’opinion que le co-président pour le compte de l’opposition est le président honoraire des Démocrates, le premier parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale ».
Avant de conclure : « C’est d’autant plus surprenant que, quelques jours auparavant, ces mêmes partis avait adopté la même stratégie en se retirant de la désignation du bureau du CGE. Sans succès également. Et que Jean Ping avait commis la même faute en boycottant les élections générales de 2018 qui ont marqué le début de son déclin ».