Les réactions ont été nombreuses à l’issue de la clôture de la concertation sur les élections ce 23 février par le président Ali Bongo Ondimba. Le scepticisme de l’opposition dès l’ouverture a été rapidement dissipé au fil des jours à mesure de l’avancée des travaux, et la prise en compte de leurs propositions formulées. Ci-dessous les différentes réactions.
La clôture de la concertation sur les élections hier jeudi 23 février au Gabon, a orchestré un sentiment presque général, du côté de la majorité comme de l’opposition.
Un délégué des Démocrates fait remarquer : « Nous avons travaillé dans un esprit permanent de consensus. C’est une bonne chose pour notre pays que de voir deux camps qui se disent politiquement opposés parler d’une même voix pour la cause nationale ».
L’un d’entre eux acquiesce : « Nous y avons été avec franchise et nous y avons eu en face une oreille attentive ».
Un délégué, du Front d’Egalité Républicaine (FER) insiste : « Il était de notre devoir, en tant qu’opposition, de nous impliquer. Car il nous faut des élections transparentes et apaisées ».
Chez Les Démocrates, un autre membre ajoute : « C’est une avancée pour la République. Nous l’avons fait pour le pays ».
Avant de poursuivre : « Ceux qui ont fait le choix d’être là sont à la fois légitime et représentatif. Nous les Démocrates avons dix députés à l’Assemblée. Nous sommes le premier groupe d’opposition. Et certains osent dirent que nous ne serions pas légitimes alors qu’ils n’ont aucun député, aucun élu local ? ».
Un membre du Rassemblement pour le Gabon (RPG) fait observer : « Le pouvoir avait le choix, avec sa majorité écrasante à l’Assemblée nationale, de ne pas convoquer cette concertation. Et modifier par la voie parlementaire la Constitution en y insérant tout ce qui leur plaisait ».
Et d’ajouter : « Mais il nous ont appelé. Nous avons discuté. Et nous sommes tombés d’accord. Toutes les propositions retenues sont réellement le fruit d’un consensus ».
De l’autre côté un membre de l’UNI de Paul-Marie Gondjout, rappelle : « L’un des objectifs pour tous ici, de l’opposition comme de la majorité, c’était de cultiver le patriotisme. Nous avons fait la démonstration qu’en certaines circonstances, majorité et opposition savent se rassembler ».
Mais, un membre de la plateforme PG 41 interpelle : « Ce que nous attendons désormais, c’est que les décisions qui ont été prises soient appliquées. Que ça ne soit pas comme la dernière fois (lors du dialogue politique d’Angondjé, NDLR) ».
Dans son discours prononcée jeudi 23 février lors de la clôture de cette concertation, le co-président pour l’opposition de cette concertation, Séraphin Akure-Davain a déclaré : « Nous n’avons pas, nous, représentants de l’opposition, perdus notre temps ».