Ce mercredi 1er mars 2023, a débuté le One Forest Summit à Libreville au Gabon, pays modèle en matière de protection des forêts, en présence de neuf chefs d’Etat, dont le Gabonais Ali Bongo Ondimba et le Français Emmanuel Macron.
L’ensemble des acteurs qui comptent en matière de préservation des forêts tropicales se retrouvent ce mercredi à Libreville. De nombreux chefs d’Etat (9 au total) et ministres, notamment des pays concernés (bassin du Congo, Angola, Ouganda, Côte d’Ivoire, Ghana), ainsi que des représentants européens comme le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, ou l’eurodéputé Pascal Canfin. Les pays d’Asie du Sud-Est, d’Amérique du Sud ou d’Océanie sont eux aussi de la partie.
A cela s’ajoute des Entreprises et ONG. Emmanuel Macron sera accompagné d’une quinzaine de chefs d’entreprise, du secteur du bois, de l’agroforesterie mais aussi des spécialistes des enjeux de traçabilité ou d’intelligence artificielle.
Dans ce sens, le sénateur français écologiste Ronan Dantec, président de Climate Chance et participant au sommet se félicite : « Ce rendez-vous est l’un des rares sommets où la protection du climat et celle de la biodiversité sont traitées en même temps ».
La protection de ces grandes forêts primaires, menacées de déforestation et de surexploitation, est cruciale. Ainsi, Ronan Dantec poursuit : « Elles constituent un puits de carbone essentiel. Sans elles, nous ne pourrons pas stabiliser le climat ».
En plus d’être une source inestimable d’oxygène, les arbres, avec leur capacité de photosynthèse, constituent le deuxième plus grand puits de carbone de la planète, juste après l’océan : les forêts tropicales absorbent 25 % des émissions totales de CO2 sur le plan mondial.
En outre, ces forêts abritent une faune et une flore exceptionnelles. Elles accueillent 80 % de la biodiversité mondiale et protègent les sols ou encore le cycle de l’eau. A l’heure où certains scientifiques parlent d’une « sixième extinction de masse », elles sont considérées comme des biens communs de l’humanité, au même titre que l’eau.
Devant, le ministre gabonais de l’Environnement et l’un des meilleurs experts mondiaux des forêts tropicales, Lee White insiste : « L’un des objectifs du One Forest Summit est d’avancer pour trouver des financements conséquents et pérennes ».
L’une des grandes pistes sur laquelle les experts vont travailler est l’instauration de « crédits carbone ou de biodiversité », qui permettraient de rémunérer les pays pour les efforts entrepris pour protéger la forêt.
Le Gabon, pays hôte du One Forest Summit, en serait l’un des grands bénéficiaires. La forêt gabonaise capte environ 100 millions de tonnes de CO2 par an. Un service inestimable rendu à la planète qu’il conviendrait de valoriser à sa juste valeur.