Ce mercredi, neuf députés français d’extrême-gauche,ont invité le président Français, qui prend part présent au One Forest Summit à Libreville à arborder avec son homologue Ali Bongo Ondimba la situation du syndocaliste de Jean-Rémy Yama et de Brice Laccruche Alihanga, placés en détention provisoire en attendant leur jugement. Une requête absconse juge la majorité, tant à Libreville qu’à Paris.
« Mes collègues députés sont apparemment nostalgiques du bon vieux temps des colonies. Peut-être ne sont-ils pas au courant mais le Gabon est un Etat indépendant depuis 1960, et plus un territoire colonial administré depuis Paris », raille un député français LREM (majorité) qui siège à la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Pour cet expert, fin connaisseur des relations entre Paris et l’Afrique centrale où il a vécu une vingtaine d’années, il n’est pas question pour la France d’évoquer le sujet Yama, BLA ou autres. « Libreville a ses lignes rouges. Et Paris, qui a trop besoin du Gabon sur un certains nombre de dossiers, sait où il ne faut pas mettre les pieds. Ce n’est pas une lettre ouverte, des tribunes de presse ou des posts sur les réseaux sociaux qui y changeront quoi que ce soit. Tout ceci est du bruit dont l’écho sera dissipé dans quelques heures », prévient-il.