Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov doit se rendre au siège de l’ONU, à New York, pour y assurer la présidence tournante du Conseil de sécurité les 24 et 25 avril.
Avant son départ pour New York, le ministre a affirmé dimanche 23 avril : « Moscou « ne pardonnera pas » aux États-Unis leur refus de délivrer des visas aux journalistes russes accompagnant le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lundi 24 et mardi 25 avril à l’ONU »
Devant la presse, Lavrov a dénoncé une décision « lâche » de Washington : « Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas ».
Pour ce mois d’avril, la Russie occupe la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU. Dans ce sens, M. Lavrov a déploré : « Un pays qui se dit le plus intelligent, le plus fort, le plus libre, le plus juste ‘s’est dégonflé’ et a même fait quelque chose de stupide ».
Ironisant sur le fait que les États-Unis, en refusant de donner des visas aux journalistes russes, avaient montré selon lui « ce que valent (leurs) déclarations sur la liberté d’expression ».
A côté de ça, son vice-ministre Sergueï Riabkov avait plus tôt indiqué dimanche que malgré « les contacts à plusieurs reprises ces derniers jours » à l’initiative de Moscou, Washington « n’a pas délivré de visas » aux «journalistes censés accompagner M. Lavrov dans son déplacement » aux États-Unis.
Il a condamné « une méthode scandaleuse et absolument inacceptable » de la part des Américains, dénonçant « une moquerie » des États-Unis qui, selon lui, « ont fait semblant de travailler » pour « trouver une solution ».
En avertissant, « Nous trouverons des formes de réponse à cela, pour que les Américains se souviennent longtemps que cela ne se fait pas. Et ils s’en souviendront ».
Depuis longtemps, bon nombre de pays dont la Chine et de plusieurs Etats africains, dénoncent le deux poids deux mesures qui prévaut entre les pays occidentaux en matière de liberté de la presse ou d’expression, mais aussi de traitement médiatique ou de politisation des droits de l’Homme.