L’insuffisance rénale représente aujourd’hui un enjeu majeur au Gabon. Avec une augmentation significative du nombre de patients nécessitant une prise en charge médicale, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) est de plus en plus sollicitée, mettant ainsi à l’épreuve les ressources de cette structure pour cette année 2023.
Face à cette situation critique, l’État gabonais consacre d’importants moyens financiers à la prise en charge des patients atteints d’insuffisance rénale. En 2022, la CNAMGS a alloué 7,4 milliards de francs CFA pour cette cause, soit une augmentation significative par rapport aux 5,1 milliards de l’année précédente.
Rappelons que la prise en charge complète d’un patient par la CNAMGS coûte environ 1 200 000 francs CFA par mois, ce qui explique l’augmentation des dépenses dues à l’augmentation du nombre de patients. Bien que le pays ait considérablement augmenté le nombre de centres de dialyse, passant de 3 à 11 en seulement 5 ans, le nombre de personnes touchées par cette maladie ne cesse de croître, passant d’environ 20 patients initialement à près de 500 aujourd’hui.
L’insuffisance rénale est une pathologie multifactorielle, causée notamment par des problèmes tels que l’hypertension artérielle, le diabète et les infections. Ces facteurs contribuent à l’augmentation du nombre de patients atteints de cette maladie au Gabon. Dans le but de limiter la hausse des dépenses liées à l’insuffisance rénale, la CNAMGS met en place des actions de sensibilisation ciblant particulièrement les personnes atteintes de diabète et d’hypertension.
Objectif, encourager une prise en charge précoce de ces pathologies afin de prévenir ou de retarder le développement de l’insuffisance rénale. Pour le moment, la prévention reste le meilleur moyen de lutter contre l’insuffisance rénale.